DTC-PAA Backup ♂ †

Circonstances du décès :

- 9 août, consultation pour une tête penchée (20-30° environ), pas de signes neuros (pupilles symétriques réactives, pas de troubles de l’équilibre), bouche et oreilles OK, le véto diagnostique un trauma crânien, prescription de candilat + dexavene per os. Poids de départ 550g.
- 9-12 août état stationnaire
- 12-19 août on l’a confié (seul, sans les potes) à une amie ratouphile pour notre semaine de vacances, elle ne s’est pas aperçue qu’il ne mangeait plus : perte de 180g (550-180=370g), état général très dégradé, une graine à moitié moisie dans la bouche, abcès sous la patte, asthénie, tête penchée à près de 90°
- 20 août de retour à la maison, il se jette sur la nourriture, on a mis l’anorexie sur le compte d’une déprime due à l’isolement. Consult véto qui le trouve pas si mal. Il avait un petit morceau de plastique dans la bouche mais dents OK et pas de plaie apparente. Reprise du traitement initial + marbo et plan de re-nutrition
- 20-22 août bon appétit, reprise de poids (+18g les premières 36h, +12g les 24h suivantes), amélioration de l’angle de la tête, puis stabilisation le 23 août, puis il se remet à perdre du poids de manière spectaculaire et cesse à nouveau de manger : 365g le 23 août, 350 le 24 à midi. Arrêt du traitement sur avis véto au cas où l’anorexie serait iatrogène (dernière dose reçue le 23 au soir).
- 340g le 24 au soir, à nouveau 340 le 25 au prix d’un gavage forcé à la seringue (yaourt + blédine puis crème fraîche + miel + gelée royale). Il se débat un peu mais une fois la mixture dans la bouche, il l’avale et a l’air content (cracottage, n’essaie pas de fuir).
- Le 26 asthénie+++, refus de toute nourriture un tant soit peu solide ou ayant trop de goût, se lave encore et boit de l’eau volontairement, se déplace volontairement, accepte de laper un peu de lait de riz le matin, mais finit par s’enfoncer. Décès à 18h.

Autopsie :
Infection très sévère des poumons et du foie (nombreux micro-abcès caséeux et colonies bactériennes) à coccobacilles, vraisemblablement dissiminée sur un mode septicémique depuis une otite initiale. L’hypothèse retenue est : otite, diagnostic erroné et prescription de cortisone sans couverture antibio, ayant conduit au développement et à la diffusion rapide et irréversible de l’infection, également favorisée par l’anorexie concomittante. Pour résumer, on retient “septicémie” comme cause du décès.